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CESAR
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Arrachage |
Année d'édition :
c.1966
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Discipline : Dessins
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Technique : Encre
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Tirage : Oeuvre Unique
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Support :
Papier Vélin
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Signature : Manuscrite au Crayon |
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État: enlevé du cadre (Voir Images Supplémentaires et Condition Description)
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DESCRIPTION :
Mixed media India ink and wash on paper, hand signed with pencil on lower left.
On the back:
- Label of the Galerie Claude Bernard 7-9, rue des Beaux Arts in Paris, with handwritten texte:
Cesar (D.73)
Titre Arrachage
dimensions 65x50
ORIGIN:
This artwork come from the Gallery Claude-Bernard in Paris.
FR:
Dessin à l'encre de Chine et Lavis sur papier, signée au crayon dans la partie inférieure gauche.
Au verso :
- Etiquette de la Galerie Claude-Bernard 7-9, rue des Beaux Arts à Paris, avec les indications manuscrite:
Cesar (D.73)
Titre Arrachage
dimensions 65x50
PROVENANCE:
Cette oeuvre provient de la Galerie Claude-Bernard à Paris.
PUBLICATION:
Arrachages
Le dessin de César est a l’origine de ce parcours intellectuel, de cette désolidarisation momentanée avec le Cosmos, de cet éclaire de connaissance, de ce moment de libération. Si le dessin de César est si puissamment libérateur, c’est qu’il est lui aussi un parcours libre : une accumulation de gestes rapides, sans retouches ni remords, suffisants et nécessaire. Et ces gestes suffisent a susciter ce miracle de la grandeur : un espace sensibilisé et subtil, mouvant comme une caresse, aigu comme un coup de poignard, un espace vivant, conçu d’emblée aux dimensions spatio-temporelles de l’Etre, aux dimensions physiques de la Vie ; un espace vibratoire qui n’est que va-et-vient d’ombres et de lumières, souffle enveloppant, respiration. Une aussi magistrale définition de l’espace ambiant est sans équivoque. Les dessins de César figurent une qualité d’espace qui n’appartient qu’a lui, qui est comme toute l’aura de sa sculpture, sa zone spécifique de rayonnement et de densité émotionnelle. Toute la virtualité signifiante des formes s’y cristallise et s’y condense. Ces notations en plaques sont une sténographie immédiate et fidele d’un message plus profond, celui de l’homme et de son œuvre. Sur le plan de l’analogie, ces dessins exécutés en 1961 évoquent la morphologie générale d’une série de sculptures réalisées antérieurement (1959-1960) : la série des plaques, remarquable par sa tendance a la bidimensionalité, la répétition linéaire des éléments plats, l’animation interne des structures, à la superficie crevassée, fendue, parfois trouée de part en part. (Mêmes phénomènes d’animation vibratoire et de respiration profonde). L’analyse de détail permet d’accroître encore le nombre des termes corrélatifs. L’élément de base des plaques est constitué par de véritables «touches ›› métalliques, de légers morceaux de tôle plats et allongés soudés dans le sens de la longueur, et selon un rythme d’ensemble vertical.
Les dessins de 1961 sont des décollages, au plein sens du terme. Après avoir encré la feuille, César y applique des morceaux de papier collant qu’il arrache aussitôt. La trace du papier suffit à rendre cette « touche ›› caractéristique, rectangulaire et allongée, qui apparaît suivant le procédé d’encrage, en grisé plus faible ou en noir plus intense. Par ce procédé du décollage, César demeure dans l’univers technique du sculpteur. Il ne dessine pas a proprement parler : il modèle pour ainsi dire son espace en touches rapides, immédiates et définitives. Chaque collage et arrachage successif correspond dans le détail de l’élaboration aux critères d’instantanéité de la soudure d’un élément métallique, qui vient s’ajouter aux autres et s’incorporer à l'ensemble.
Mais si l’analogie directe nous oblige à souligner cette affinité historique précise, nous aurions grand tort de considérer ces dessins de César comme un aspect mineur, anecdotique et particulier de sa carrière. César n’a jamais exposé ses dessins (ni ceux-là, ni ceux, moins nombreux, des époques antérieures). Cette exposition de la galerie Apollinaire de Milan est une véritable première mondiale. Et si l’artiste a accepté pour la première fois de montrer à un public cet aspect intime de sa création, c’est qu’il est a juste titre pénétré de la cohérence de cette série, et de son intrinsèque valeur exemplaire. Car ne nous y trompons pas. Cette définition de synthèse spatiale dépasse de loin la morphologie d’une époque déterminée. C’est l’espace fondamental de la sculpture de César, la dimension spatio-temporelle primaire de sa création qui est suscitée à travers ces barres, ces grisailles et ces aplats noirs. Il y a la toute la tension des compressions, toute l’exigence d’une domination, d’une prise nouvelle sur la matière qui est finalement la caractéristique la plus originale de la démarche de l’artiste marseillais.
"PIERRE RESTANY, Galliera Apollinaire, Milano, 1962."
Dessins
Les dessins de 1961, tout à fait caractéristiques de cette perspective frontale exposés à la galerie Apollinaire de Milan en 1962. reprennent dans les touches graphiques la structure accumulative des plaques. Beaucoup de dessins de cette époque sont à vrai dire des arrachages. des rubans de papier léger et préalablement ancrés sont collés sur la feuille de fond et immédiatement arrachés. La trace de leur décollage reproduit la texture répétitive des plaques.
"PIERRE RESTANY, CESAR, Éditions André Sauret-Abrams, 1975-1976."
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Biographie & expositions.
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